Le mulot est un petit rongeur envahissant. Il vit essentiellement dans le jardin, mais n’hésite parfois pas à s’infiltrer dans la maison et faire des dégâts. Souvent confondu avec la musaraigne ou le campagnol, le mulot reste pourtant une espèce animale bien distincte. Petit mammifère rongeur de 80 cm, le mulot est à la fois adorable et répugnant, cela dépend des personnes. Ce qui est sûr, c’est qu’il est important de le tenir éloigné des habitations. Dans cet article, découvrez toutes les informations sur le mulot, cet adorable rongeur à ne pas sous-estimer.
Quelles sont les caractéristiques physiques du mulot ?
Bien que tous les rongeurs de champs soient appelés mulot, il s’agit d’une espèce de mammifère bien distincte. Son nom scientifique est « apodemus sylvaticus » et il dispose de ses propres particularités. Il appartient à la famille des « rodentiens » et des « muridés ». On l’appelle également « mulot sylvestre », « rat-mulot », « mulot gris », « rat sauteur », « souris de terre » ou encore « souris des bois ». Ses caractéristiques physiques sont les suivantes :
- taille : 8 à 13 cm ;
- poids : 18 à 30 g ;
- longueur de la queue : 8 à 10 cm ;
- hauteur du saut : 60 à 80 cm de hauteur ;
- couleur de la fourrure ou du pelage : brun roussâtre à brun foncé sur la partie supérieure et gris clair à blanc sur la partie inférieure ;
- couleur des yeux : noir ;
- caractéristiques du corps : grands yeux ronds, corps allongé, petite taille, grandes oreilles, longue queue, 2 paires d’incisives et des vibrisses autour du museau.
Il existe plusieurs types de mulot, notamment le mulot sylvestre qui est le plus courant et le mulot alpestre. Ce dernier se retrouve dans les Alpes, donc en France, en Italie, en Allemagne et en Suisse. Généralement, les mulots vivent en Eurasie, principalement dans les zones tempérées de l’Europe. En revanche, on n’en trouve pas en Europe du Nord, dans la Scandinavie.
Le rôle du mulot dans la nature
Le mulot vit surtout dans des régions couvertes de végétation. Il aime les prairies, les haies, les bosquets, les forêts et les champs cultivés. Par ailleurs, le mulot fréquente souvent les parcs, mais surtout les potagers et les jardins. Il est omnivore, à prédominance granivore. Sa nourriture est essentiellement composée de jeunes pousses, de plantes, de racines, de graines, de baies, de bourgeons, de mousses et de champignons. Le mulot se nourrit aussi des légumes des potagers comme les navets, les carottes et les poireaux. Il mange également des escargots, des insectes, des chenilles, des vers et des lombrics.
Bien que considéré comme une espèce nuisible, surtout pour les agriculteurs et les propriétaires souhaitant préserver leur jardin, le mulot a des rôles bien distincts dans la nature :
- un rôle écologique en aérant la terre et en mangeant les insectes ;
- et une participation à la survie des végétaux en favorisant la « mycorhization », c’est-à-dire la symbiose entre les racines des plantes et les champignons.
Les risques du mulot dans votre jardin
Le mode de vie du mulot reste, en effet, un danger pour les agriculteurs. Cela représente aussi un grand risque de dégâts pour les habitations. Il faut savoir que le mulot est un rongeur sauteur et nageur. Il s’agit également d’un animal fouisseur. Autrement dit, il a l’habitude de creuser des terriers et des galeries souterraines pour y créer son nid. Toutefois, il peut vivre dans des cavités déjà existantes comme les trous dans les murs, les nichoirs à oiseaux, etc. En plus de voler les jeunes plants du potager, mais aussi les croquettes des chiens et des chats ainsi que les provisions au grenier, le mulot détruit aussi l’esthétique du jardin et de la maison. Il peut créer des trous sous le beau gazon et habiter dans les murs.
La seule manière de préserver son habitation, son jardin et son potager est d’éradiquer les mulots. Sans quoi, les dégâts occasionnés peuvent être dévastateurs. Il est important d’agir à la source, car les mulots procréent très rapidement. En effet, la femelle du mulot peut avoir 70 petits jusqu’à la fin de sa vie, à raison de 5 à 6 petits à chaque portée, avec plusieurs gestations dans l’année. Si l’on ne veut pas être rapidement envahi, il est recommandé de lutter efficacement contre le mulot le plus tôt possible.
Comment lutter contre le mulot ?
Pour se débarrasser efficacement des mulots, plusieurs solutions sont à votre disposition :
- les pièges et produits anti-mulot ;
- les solutions naturelles ;
- et les bonnes habitudes.
Les pièges et produits anti-mulot
Il existe des produits anti-mulot prêts à être utilisés qui sont commercialisés. Ce sont essentiellement des répulsifs comme des ondes magnétiques. D’autres sont des solutions plus radicales et tuent les mulots afin de protéger au mieux les surfaces cultivées, les jardins et les habitations. Vous pouvez, par exemple, utiliser des raticides, des tapettes à souris ou même faire appel aux services d’un dératiseur professionnel. Néanmoins, il est utile de préciser qu’éradiquer les mulots n’est pas une chose facile. Ce rongeur sauteur est difficile à exterminer, car en plus d’être intelligent, il est aussi très rapide. Il est d’ailleurs un bon grimpeur et peut se cacher n’importe où il a élire domicile. Aussi, pour gagner en efficacité, il est important de savoir utiliser les pièges et les produits anti-mulot. Pendant la journée, il est presque impossible de piéger, capturer et/ou tuer les mulots. Il est préférable d’attendre leurs sorties nocturnes pour les éradiquer purement et simplement. Il importe ainsi d’identifier leurs nids au préalable et d’y disposer les équipements censés les piéger. De cette manière, ceux-ci pourront mieux atteindre leurs cibles. Les pièges seront alors plus efficaces et vous serez plus tranquilles sachant que les mulots sont loin de votre jardin et de votre habitation.
Les solutions naturelles
Beaucoup de solutions naturelles peuvent être utilisées pour empêcher l’invasion des mulots dans votre jardin et votre maison. Parmi elles, il y a la favorisation de la présence de leurs prédateurs. En effet, dans le cycle naturel de la vie, les belettes, les fouines, les chouettes, les hermines et les chats sont les ennemis des mulots. Vous pouvez donc les amener dans votre jardin pour vous aider à éradiquer ces rongeurs nuisibles. Si vous disposez d’une prairie ou d’une forêt privée, y installer des sangliers et des renards reste également une excellente solution. Assurez-vous simplement de clôturer votre propriété pour que ces animaux ne viennent pas détruire les champs de vos voisins. Sinon, pour repousser les mulots et donc les éloigner de votre potager, jardin et maison, vous disposez également d’autres solutions naturelles comme :
- le ricin ;
- l’ail ;
- le purin de sureau ;
- la naphtaline, etc.
Ces solutions sont très efficaces pour éviter les assauts du mulot. Pour les utiliser, vous disposez de plusieurs choix : les planter dans votre jardin, autour de vos légumes et de votre maison, ou en les macérant dans de l’eau pour vous en servir comme produits de dératisation. Ces produits naturels ne coûtent pas cher et restent faciles à utiliser. En outre, ils proposent un niveau de protection plus élevé pour votre habitation et vos plantations. Vous n’êtes pas obligés de tuer les mulots pour les éloigner. Veillez simplement à en planter et/ou à en déposer à proximité des entrées et autour de vos légumes.
Les bonnes habitudes
Il vous est également possible de lutter efficacement contre le mulot en évitant qu’il s’invite dans votre propriété. Pour ce faire, adopter certaines bonnes habitudes est la meilleure solution. Vous pouvez, par exemple, appliquer les conseils suivants :
- ne laissez jamais des zones herbeuses en friche dans votre jardin. Vous ne ferez que favoriser l’installation des mulots dans votre propriété ;
- conservez toujours vos denrées et légumes dans un silo de sable troué pour éviter que les mulots ne s’y attaquent ;
- inspectez régulièrement la propriété pour chercher d’éventuels nids et procédez immédiatement aux solutions qui s’imposent : purin de sureau, tourteaux de ricin, etc.
Maintenant, vous savez tout sur le mulot, cet adorable rongeur à ne pas sous-estimer. Pour éviter qu’il ne ravage votre jardin, votre potager et votre habitation, le mieux est de l’éradiquer au plus tôt. Plusieurs solutions s’offrent à vous, il vous suffit d’en choisir une ou de les combiner pour maximiser leur efficacité.
